Lancé depuis 2018, le projet de Filets sociaux et services de base (FSB) a, selon plusieurs témoignages, comblé les attentes des bénéficiaires. Mis en place pour assurer aux ménages et aux communautés pauvres, un meilleur accès aux infrastructures socioéconomiques de base, aux filets sociaux et aux opportunités d’inclusion économique, le projet FSB a touché 125.000 ménages au plan national.
Dans les villages d’Edouhoe dans le canton d’Asrama, de Bato dans le canton de Game, tous situés dans la région des Plateaux, les témoignages sont éloquents et les perspectives encourageantes. Adja Batoma, enseignant du CP1 à l’Ecole primaire publique (EPP) de Edouhoe, a exprimé sa satisfaction quant à la protection offerte par le projet contre les aléas climatiques.
« Nous sommes vraiment satisfaits. Car, avant quand la pluie s’annonce, on doit libérer les enfants. Le vent déchire nos tableaux. Mais aujourd’hui, nous sommes contents. Nous sommes libres, quand il pleut, on ferme les portes, ainsi le matériel est également protégé.
Le directeur de l’école d’Edouhoe, Woledji Koffi, ajoute : « Ce projet nous a apporté beaucoup de choses, nous sommes dorénavant protégés des aléas climatiques. Nous avons un beau bâtiment, des documents, des cabines. Nous remercions les partenaires et nous leur disons de ne pas nous oublier car nous avons d’autres doléances avec encore la construction d’un autre bâtiment scolaire, la cantine et les documents ».
Le village d’Edouhoe n’est pas le seul a témoigné de l’impact du FA-FSB. Landrocopé, un village situé dans la région Centrale précisément dans la commune de Blitta a relancé son économie grâce aux transferts monétaires. Joie dans les familles, abiré, l’une des bénéficiaires témoignage sa reconnaissance « Avant cette allocation, c’était vraiment difficile pour moi de subvenir aux besoins de ma famille, surtout le payement de la scolarité de mes enfants leurs charges et tout. Mais maintenant je vis à l’aise, et j’ai pu débuter un petit commerce ».
Même histoire pour KPANE akoua, qui aujourd’hui assure avec fierté la scolarité de ces enfants. « Au début c’était vraiment difficile pour ma famille et moi. À peine on arrivait à manger une fois par jour. Et mes enfants n’allaient pas à l’école puisque je n’avais pas de moyens de payer leur scolarité. Mais depuis que j’ai reçu les TM, tout va mieux pour nous. J’ai acheté des céréales que j’ai cultivé. Et la récolte était abondante. J’ai vendu les récoltes là et aujourd’hui je peux vous dire que tous mes enfants fréquentent ».
Défalé Copé, localité située à 90Km de la ville de Sokodé, n’est pas du reste. L’émotion est grande pour les résidents qui jouissent d’un centre communautaire grâce au FA- FSB.
« Avant on souffrait beaucoup pour nos rassemblements. On attendait que les élèves finissent les cours pour utiliser les salles de classe. Et la majorité des participants ne trouvaient pas de chaises pour s’assoir, ce qui n’encourage pas. A un moment donné les gens ne répondaient plus aux réunions juste à cause de tout ça. Mais actuellement tout va pour le mieux avec ce centre. On organise facilement des réunions ou des activités de réjouissance » a affirmé jean, un habitué des lieux. Ce centre communautaire est géré par le comité villageois de développement qui initie autour de ce centre des AGR notamment le transfert d’argent, un bar qui leur rapporte des économies à hauteur de plus de 500 mille franc cfa.
Face à tous ces témoignages recueillis sur le terrain la banque mondiale et L’AFD, partenaires financiers du projet, ont aujourd’hui le sentiment d’un devoir accompli face à ces populations vulnérables autre fois privée du minimum commun vital.
« C’est un partenariat avec le gouvernement du Togo, la Banque Mondiale et l’AFD mise en œuvre par l’ANADEB pour appuyer les populations identifiées comme étant le plus en besoin avec des transferts monétaires des filets sociaux sur une période de 18 mois et moins de mieux couvrir leurs besoins de base notamment la santé des enfants, l’éducation, améliorer leur nutrition et d’autres éléments comme les mesures d’inclusion économique. Ce qui permet de renforcer leurs activités génératrices de revenus et de dégager un peu des capacités d’investissement. Nous sommes satisfaits par les témoignages. » a expliqué Audrey NIRRENGARTEN, Responsable Équipe Projet, Division Sante et Protection Sociale de l’AFD.
Notons que toutes ces témoignages ont été recueillies dans le cadre d’une visite sur le terrain par l’Agence nationale d’appui au développement à la base (ANADEB), la Banque Mondiale et l’Agence Française de Développement (AFD)du mercredi 11 octobre au jeudi 12 octobre dans les villages bénéficiaires du projet FSB dans la région des centrales et plateaux. Le but était de mesurer l’impact du Financement Additionnel du projet sur la vie des communautés de ces dite régions.
La directrice générale de l’ANADEB a profité de l’occasion pour mettre à nue les raisons de l’extension du projet qui aurait du prendre fin en juin 2021 et en même temps le bien-fondé de la tournée.
« A la fin 2021, il était question avec la covid d’apporter un financement additionnel aux ménages qui ont été fragilisés par la pandémie et donc avec ce financement additionnel on accompagne 125.000 ménages au plan national. Le financement de la Banque mondiale prend fin le 31 décembre et dans les pratiques de la banque, il y a cette phase de clôture qui s’annonce avec la visite des partenaires sur le terrain pour se faire eux-mêmes une idée de ce que leurs ressources ont permis de faire. »