Les membres des Comités de développement de quartier (CDQ) et des Comités cantonaux de développement (CCD) du Grand-Lomé séjournent à Dapaong, dans la région des Savanes, où ils s’imprègnent de l’approche du Développement conduit par les communautés (DCC).
Le DCC est une approche de développement décentralisé qui met l’accent sur les priorités, telles que définies par les communautés elles-mêmes, qui les responsabilise, et qui leur donne les moyens de participer activement à leur développement. Bref, le DCC permet de donner aux communautés, le pouvoir de contrôler les décisions relatives à leur développement.
Cette séance de renforcement de capacités des membres des Comités de développement à la base (CDB) ciblés se déroule du 05 au 10 février 2024. Elle s’inscrit dans le processus d’implémentation de l’approche DCC dans l’élaboration des Plans d’actions villageois (PAV) dans le Grand-Lomé et dans toutes les actions de développement à la base de façon inclusive et participative, afin de garantir l’appropriation et la durabilité des acquis.
Au total, 23 membres de CDQ et CDB du Grand-Lomé dont 4 femmes prennent part à cet atelier. Les participants échangent et discutent avec les acteurs de terrains de la région des Savanes, notamment les CVD, CDD, autorités locales et les animateurs communautaires, sur les fondations de l’approche DCC et la conduite de l’Évaluation sociale participative (ESP). Les visites d’échanges ont été faites dans les villages de Tingbangbale, Kpondjoiré, Natinga, Ténogo, Tankomonte, Djankogue et Sanfatoute où les membres des CDB du Grand-Lomé ont discuté et échangé avec leurs collègues des Savanes sur les rôles et responsabilités des CVD, CCD, autorités locales, animateurs communautaires ; leurs organisations pratiques ainsi que les outils utilisés, les forces, les faiblesses et les difficultés rencontrées.
Pour Joseph GNAMAKOU, président CCD Agoè Légbassito, le DCC est un élément de développement qui est à un niveau très élevé, et qui est à implémenter dans les communes et quartiers du Grand-Lomé. « Nous avons remarqué une inclusion sociale, une prise en charge des communautés bénéficiaires et surtout la priorisation ou le choix de la communauté elle-même des infrastructures à réaliser. Elle est au centre des activités. Très organisées les femmes sont impliquées dans la mise en œuvre du projet à travers le DCC. C’est un élément de développement qui est à un niveau très élevé, et qui est à implémenter dans nos cantons et quartiers. » a-t-il convié.
La mise en œuvre du DCC n’a pas besoin d’un niveau d’étude avéré de la part des acteurs. « Pas besoin d’avoir un niveau d’étude très élevé avant de faire le DCC. On remarque une attente, une cohésion sociale qui amène deux ou trois communautés à mettre leurs allocations ensemble à travers l’arbitrage pour réaliser une infrastructure qui répondra à leur besoin commun. » a-t-il ajouté.
Notons que ces séances de travail se déroulent sous la supervision d’une équipe de l’Agence nationale d’appui au développement à la base (ANADEB) conduite par la directrice générale, Mazalo KATANGA. Dans son mot, lors de la rencontre de débriefing, la directrice générale de l’ANADEB a demandé aux participant de commencer par réfléchir à comment faire pour implémenter ces acquis dans leurs localités. « Vous n’êtes pas venu en aventure, chacun de vous connaît son objectif en venant ici, et je crois fermement que vous réfléchissez déjà à comment faire pour implémenter ces acquis dans vos différentes cantons et quartiers de provenance. Comment faire pour que les communautés du Grand-Lomé soient plus éveillées à travers les sensibilisations, tel est le plus grand défi que vous devez désormais vous lancer. » a exprimé la DG.
Précisons que cette formation s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du projet de Cohésion sociale des régions nord du golfe de Guinée (COSO). Le projet COSO a pour objectif d’améliorer la collaboration régionale et la résilience socio-économique et climatique des communautés frontalières dans les régions cibles du nord des pays du golfe de Guinée exposées aux conflits et aux risques climatiques par le biais d’un dialogue régional et d’investissements dans la zone frontalière.
Financé par la Banque mondiale à hauteur de 60 millions USD sur une période de 5 ans (2022-2027), il est piloté par l’ANADEB. Il est mis en œuvre dans 41 cantons frontaliers, dont 37 dans la région des Savanes, 2 dans la région de la Kara et 2 dans la région Centrale.
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