Le Ministre du développement à la base, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes du Togo, Mme Myriam Dossou d’Almeida, a accueilli les acteurs du projet de Cohésion sociale des régions nord du golfe de Guinée (COSO) du Bénin, de la Cote d’ivoire, et du Ghana, les 12 et 13 décembre 2023, à l’hôtel 2 février à Lomé, dans le cadre du forum annuel sur la cohésion sociale.
Ce forum a rassemblé diverses parties prenantes, notamment des autorités administratives et locales, les unités de gestion du projet COSO des quatre pays, des délégués des services publics, privés et des organisations de la société civile, ainsi que des partenaires et des représentants des communautés à la base. Parmi les participants, on compte le ministre d’Etat chargé de la gouvernance locale du Ghana, Hon Amoah, le Représentant résident Banque mondiale au Togo, M. Fily Sissoko, la Directrice sectorielle du développement social durable et inclusif de la Banque mondiale, Mme Pia Peeters et le Coordonnateur du programme d’urgence de renforcement de la résilience et de la sécurité des communautés (PURS), le Général Dadja Maganawé.
Le but de cette rencontre est d’échanger sur les questions de Fragilité, de conflit et de violence (FCV), de discuter des défis en matière de cohésion sociale dans la région du golfe de Guinée, de proposer des orientations et de formuler des recommandations en vue de l’atteinte des résultats du projet COSO.
Mme Myriam Dossou d’Almeida, dans son mot d’ouverture, a affirmé que la tenue de ce forum est une illustration de la quête de la paix à travers, non seulement des investissements, mais aussi et surtout, à travers le dialogue et la coopération autour des défis communs. Elle a émis le vœu que les discussions accouchent des solutions régionales permettant de prévenir la propagation des conflits, de réduire les facteurs de vulnérabilité au changement climatique, et de gérer les disparités régionales dans ces régions du nord défavorisé.
Le forum est meublé de communications, de travaux de groupes, de débats et de panels de discussion autour de trois sous thèmes, à savoir, enjeux et défis de la cohésion sociale, cohésion sociale et développement communautaire, et la jeunesse et cohésion sociale.
Également présent à ce forum international, le Président du comité technique du projet COSO au Togo, M. Atoum Tchakpélé a exhorté tous les acteurs « à nourrir les échanges et les discussions avec une vision collective pour entrevoir un résultat de grande portée qui ouvrira de nouvelles voies d’espérance à la paix et à la cohésion sociale des communautés les plus exposées aux risques de fragilité, de conflit et de changement climatique. »
Pour sa part, le représentant résident de la Banque mondiale au Togo, Fily Sissoko a évoqué quelques résultats enregistrés grâce à la mise en œuvre du projet COSO « Dans le cas du Togo, 563 investissements en infrastructures socio-économiques ont été approuvés, dont 96 ont été déjà achevés, principalement dans les zones frontalières avec le Burkina Faso. Ces investissements couvrent les secteurs de l’éducation, la santé, l’énergie, l’eau et l’hydraulique, le développement à la base, l’environnement et l’assainissement ». Il a ajouté, qu’un millier d’investissements dans les infrastructures locales a également été mis en œuvre et lancé dans les trois autres pays. Il a encouragé les acteurs nationaux à accélérer le rythme de la mise en œuvre de projet dans l’intérêt des populations les plus vulnérables en vue de transformer les défis en opportunités et conduire la région du golfe de Guinée vers un meilleur avenir.
Mis en œuvre dans une approche de « Développement conduit par les communautés (DCC) », le projet COSO a pour objectif principal d’améliorer la collaboration régionale et la résilience socio-économique et climatique des communautés frontalières dans les régions cibles du nord des pays du golfe de Guinée exposées aux conflits et aux risques climatiques. Financé à hauteur de 450 millions USD sous forme de don et de crédit par la Banque mondiale, le projet COSO couvre une période de 5 ans, de 2022 à 2027. Pour le Togo, le financement engagé s’élève à 60 millions USD avec 41 cantons frontaliers couverts, dont 37 dans la région des Savanes, 2 dans la région de la Kara et 2 dans la région Centrale.
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