L’opération samedi ville propre s’est déroulée à Lomé ce samedi 11 août 2018 dans quinze (15) zones, de Baguida à Agoè, en passant notamment par Sanguéra, Didjolé et Vakpossito. Plus de 6.500 participants ont été mobilisés pour le désherbage, le sarclage, l’enlèvement de dépotoirs sauvages et le curage des caniveaux dans les quartiers.

Interrogée, Madame TCHIWABALO agnès,     participante à l’opération au niveau des rails du Garage central dans le 2ème Arrondissement 2 déclare : « Je salue le Gouvernement pour cette initiative. Avant, les gens faisaient leurs besoins dans la nature, et jetaient leurs ordures n’importe où. Aujourd’hui, grâce au projet Lomé propre, nous sortons tous les deuxièmes et quatrièmes samedis du mois pour corriger cela et sensibiliser les gens. Nous voulons contribuer à rendre nos quartiers très propres pour que Lomé retrouve son nom d’autrefois, « Lomé la belle ».

Pour Madame ASSAGBA Sokoedé, également participante, cette opération sauve la vie aux populations :  « Dans la saison des pluies, les caniveaux bouchés causent beaucoup d’inondation, de maladies, surtout le paludisme. Or, on n’a pas assez de moyens à dépenser à l’hôpital à cause de notre manque d’hygiène. Quand les résidants du quartier voient notre travail, ils se disent qu’ils ne doivent plus jeter leurs ordures, ni les eaux usées contenant des objets durs dans les caniveaux. Toutefois, nos CDQ et Chefs de quartier doivent sensibiliser davantage ceux qui s’entêtent à salir les bords et intérieurs des caniveaux. »

Financée par le Programme d’appui aux populations vulnérables (PAPV), la mise en œuvre du projet dénommé « salubrité dans les villes du Togo » est confiée à l’Agence nationale d’appui au développement à la base (ANADEB) dans le cadre de son Programme de développement communautaire en zones urbaines (PDC-ZU), qui vise à amener 52% des quartiers défavorisés des villes du Togo à se prendre en charge pour assurer leur épanouissement et contribuer au développement du Togo.

Lancée officiellement à Tchamba le 09 décembre 2017, l’opération affiche à ce jour les résultats suivants au plan national : 15.819 personnes en moyenne dont environ 9.089 femmes, sont mobilisées à chaque opération qui se renouvelle deux fois dans le mois, tous les deuxièmes et quatrièmes samedis. Pour un coût moyen mensuel de 39.000.000 de francs CFA, l’opération a permis en 8 mois d’enlever 286 dépotoirs sauvages, de désherber et de balayer 192,5 km de voies/rues, d’entretenir 136 places publiques, de curer 143,5 km de caniveaux, et d’aménager 17 km de berges de rivières dans les villes concernées.

Par rapport à l’éducation communautaire à l’auto prise en charge, 249 sensibilisations sont réalisées, et 125 réunions tenues avec les CDB. Par ailleurs, 113 visites de supervision sont réalisées et 283 Comités de développement de quartiers (CDQ) ont bénéficié d’appui en matériels d’assainissement. L’opération permet d’améliorer l’hygiène et la qualité du cadre de vie commun, de développer le vivre ensemble entre les différentes communautés, et d’améliorer le revenu de plus de 15 000 femmes et jeunes dans 13 villes du pays à savoir : Aného, Lomé, Tsévié, Atakpamé, Kpalimé, Sokodé, Tchamba, Kara, Bafilo, Mango, Bassar, Pagouda, et Dapaong.