Restaurants communautaires : 10 nouvelles zones touchées par l’expérience dans le Grand Lomé

Après Sagbado, Amoutiévé et Adéticopé, dix (10) nouvelles zones des préfectures du Golfe et d’Agoè-Nyivé ont ouvert leurs portes aux restaurants communautaires le vendredi 07 février 2020. Plus de 6500 personnes vulnérables de 149 quartiers du grand Lomé sont attendus et accueillis chaque deux semaines sur les sites aménagés pour des repas chauds, des kits alimentaires et des consultations médicales.

Après l’évaluation de la phase-test des restaurants communautaires, lancés le 25 décembre 2019 dans 3 zones du Grand Lomé, à savoir Sagbado, Amoutiévé et Adétikopé, le gouvernement, sur la base des demandes des communautés non-bénéficiaires et des résultats forts encourageants enregistrés sur les trois premiers sites, a décidé d’étendre cette initiative à 10 nouvelles zones toujours dans le Grand Lomé le vendredi 07 février 2020.

Couvrant initialement 43 quartiers, ces restaurants communautaires touchent désormais 149 quartiers regroupés sur des sites aménagés dans les quartiers d’Adakpamé, de Bè, d’Agoè, de Démakpoè, de Doumasséssé, de Gbadago, de Légbassito, de Nyékonakpoè, de Sanguéra, de Togblékopé, de Sagbado, de Nukafu et d’Adétikopé.

Ils sont mis en œuvre par l’Agence nationale d’appui au développement à la base (ANADEB), à travers l’approche de « développement conduit par la communauté » ; une approche qui mobilise, implique et responsabilise les bénéficiaires de l’intervention.

Comme en témoignent les nombreuses rencontres préparatoires tenues avec les représentants des maires, les membres des Comités de développement de quartier (CDQ) et les personnes vulnérables ciblées, le choix des sites d’implantation des restaurants communautaires, l’identification des bénéficiaires, la sélection des restauratrices, la définition des menus et la périodicité de la fourniture des repas dans chaque zone retenue, sont décidés par les communautés bénéficiaires. C’est en effet à ces discussions qu’ont été dédiées les réunions du 20 janvier et du 05 février 2020 tenues au siège de l’ANADEB à Lomé dans le cadre du passage des restaurants communautaires de trois (03) à treize (13) zones.

Financé à hauteur de 616 millions de francs CFA par le Programme d’appui aux populations vulnérables (PAPV) pour une durée de 20 semaines, ce projet vise à fournir un paquet de prestations alimentaires, éducatives et sanitaires à 6500 personnes vulnérables des communautés pauvres, à savoir les veuves sans revenus, les personnes handicapées, âgées ou atteintes d’une maladie chronique, ainsi qu’à leurs familles dans 149 quartiers du Grand Lomé à raison de 500 personnes par site.

Pour la directrice générale de l’ANADEB, Mme Mazalo Katanga, les restaurants communautaires constituent un témoignage de solidarité de l’État togolais aux personnes vulnérables. « Ils offrent des repas chauds aux bénéficiaires sur chaque site, fournissent des kits alimentaires à chaque personne ciblée pour son repas quotidien en famille, et assurent un accompagnement de proximité à chacun en matière de santé, d’hygiène de vie et d’éducation civique, à travers des consultations médicales et des conseils sur la culture de la citoyenneté », a-t-elle expliqué.

Madame Yawa est une des personnes bénéficiaires de cet appui dans le quartier de Démakpoè. Elle témoigne : « On nous a appelés aujourd’hui pour les restaurants communautaires. Arrivés, nous avons mangé et on nous a partagé les vivres. On les remercie et on prie que Dieu le leur rende, qu’ils continuent de nous appeler et, qu’ils nous aident comme ça ».

Pour la dernière opération en date des restaurants communautaires, 500 personnes ont bénéficié d’une consultation gratuite sur le site de Nukafu grâce à l’ONG AIMES Afrique : une clinique mobile de l’ONG a posé ses valises sur ce site le 21 février 2020, et a fourni les soins et les traitements nécessaires aux bénéficiaires des repas communautaires présents. Beaucoup d’entre eux sont ainsi partis non seulement avec des vivres, mais également avec des médicaments pour se soigner.

Cette fourniture de repas à travers les restaurants communautaires vient en complément aux initiatives de protection sociale déjà mises en œuvre par le gouvernement à l’intérieur du pays, particulièrement à travers le projet de Filets sociaux et services de base (FSB) et le projet d’opportunités d’Emploi pour les jeunes vulnérables (EJV) qui bénéficient, eux, des appuis techniques et financiers de la Banque mondiale.

 

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