Amener les 61.000 ménages bénéficiaires des transferts monétaires à une meilleure valorisation des paiements trimestriels de transferts monétaires, et atteindre le plein potentiel de l’accroissement souhaité de leurs consommations et de leur résilience monétaire, tels sont les idéaux que poursuit le projet de Filets sociaux et services de base (FSB) avec le démarrage des causeries éducatives dans les villages de Djokoto et de Momé-woédjépé dans la préfecture de Vo.

L’équipe de l’Agence nationale d’appui au développement à la base (ANADEB) chargée de la mise en œuvre du projet FSB vient de lancer, ce mercredi 30 octobre 2019, les causeries éducatives dans les villages de Djokoto dans le canton de Dagbati, et de Momé-woédjépé dans le canton de Momé. Objectif, amener les ménages bénéficiaires des TM à s’approprier le processus de leur identification et de paiement des TM, et à utiliser à bon escient les fonds reçus.

Au cours des séances, la parole est donnée aux bénéficiaires qui abordent, avec la facilitation des agents de l’ANADEB, le processus d’identification des ménages, le circuit de paiement des TM et l’utilisation des ressources à des fins de consommation et d’entreprenariat.

Da Afi, une cultivatrice du village de Momé-woédjépé témoigne lors des causeries que le premier transfert monétaire de son ménage a permis de payer les frais de scolarité de son enfant et de financer l’achat d’engrais pour leur champ de maïs. Il lui reste encore de l’engrais pour la saison prochaine. « Avec le deuxième transfert, j’ai acheté trois poules qui ont déjà commencé par produire des poussins », a-t-elle conclu avec beaucoup de fierté.

Qu’il s’agisse du paiement des soins de santé d’un membre de la famille, de l’achat de kits scolaires des enfants pour la rentrée, ou de l’achat de denrées alimentaires, les expériences d’utilisation des fonds partagées par les ménages sont nombreuses. Il en est de même pour les cas d’activités génératrices de revenus. Certaines ont démarré avec les 15.000 francs CFA de transferts monétaires, tandis que d’autres ont été étendues ou diversifiées sans recours à des crédits.

Autant de témoignages partagés entre les bénéficiaires, qui permettent à tous d’apprendre des succès des autres, et de privilégier les dépenses consensuelles dont les impacts s’inscrivent dans la durée et profitent à l’ensemble du ménage.

D’après M. Kokou Koumah Tofio, coordonnateur opérationnel délégué du projet FSB, ces causeries éducatives constituent l’une des mesures d’accompagnement prévues dans le cadre de ce projet afin d’éviter que les ménages qui bénéficient aujourd’hui des transferts monétaires ne retournent à leur situation initiale de vulnérabilité à la fin de cette prestation. Il a indiqué que les causeries vont se poursuivre plusieurs fois dans chacun des 685 villages touchés par les TM.

Conduite en présence du Préfet de Vo, M. Kokou Leguede, du Directeur général et de la Directrice région Maritime de l’Action sociale, respectivement M. Kodjo Agbonon et Mme Abiola Donkokeleou, cette séance de causerie éducative a été l’occasion pour ces deux communautés de témoigner toute leur reconnaissance au Chef de l’Etat, SEM Faure Essozimna Gnassingbé, à l’ensemble du gouvernement et à la Banque mondiale.

Tour à tour, dans leurs réponses aux interventions des participants, le Préfet et la Directrice générale de l’ANADEB, Mme Mazalo Katanga, ont exhorté les bénéficiaires à soutenir cette initiative du gouvernement en se conformant aux prescriptions du projet en vue d’éradiquer la pauvreté.

L’activité a pris fin avec le paiement du troisième transfert monétaire aux 167 ménages bénéficiaires des deux villages ; un paiement suivi de bout en bout par le préfet, la directrice générale de l’ANADEB et les responsables des services publics présents.

Accroitre le revenu et la consommation des ménages ciblés et, de ce fait, leur capacité à faire face aux chocs ; tel est l’objectif associé à la composante TM du projet FSB. Elle touche directement 61.000 ménages pauvres ciblés à travers le pays avec un financement conjoint de l’Etat togolais et de la Banque mondiale.