APPUI AUX POPULATIONS VULNERABLES
La réalisation des projets sanitaires, eau et assainissement enchante les communautés
Dans toutes les régions du Togo, plusieurs projets sont initiés par le gouvernement, dans les domaines de la santé, eau et assainissement, en l’occurrence. Ces projets ont ouvert divers chantiers, dont plusieurs, à terme, attendent la réception officielle. Certains sont en réalisation et d’autres en état avancé ou à l’étape de fouille. Ces chantiers sont exécutés par l’Agence Nationale d’Appui au Développement à la Base (ANADEB) dont la mission est de mettre en œuvre la Politique Nationale de Développement à la Base (PNDB) et de veiller à la prise en compte de la dimension « développement à la base » dans les politiques, plans, projets et programmes ayant cours dans le pays. Dans ce sens, elle pilote plusieurs initiatives en lien, notamment, avec la mise en place des infrastructures de base et le développement communautaire.
En début du mois courant, ces chantiers ont été visités par la cellule communication de cette Agence et une équipe de médias, pour s’enquérir du niveau d’exécution mais aussi recueillir l’avis des bénéficiaires. Partout, les sentiments sont les mêmes : soulagement, satisfaction et espoir d’un Togo meilleur.
Conformément à sa stratégie d’intervention, qui met l’accent sur la nécessité de transparence, l’Agence Nationale d’Appui au Développement à la Base (ANADEB) rend compte, de temps en temps, de l’exécution des différents projets aux partenaires et à l’opinion publique, tout en capitalisant les impacts perçus des bénéficiaires de ses réalisations, en vue de leur évolution. Cet exercice permet de susciter des bonnes volontés pour appuyer ces initiatives. C’est ce qui explique la sortie de terrain, en début du mois, sur les chantiers réalisés avec le financement du Programme d’Appui aux Populations Vulnérables (PAPV) sur toute l’étendue du territoire nationale.
Parmi les lots de réalisations dans les domaines de la santé, eau et assainissement, le premier chantier visité est celui de la construction et équipement de l’Unité des Soins Périphériques (USP) d’Atchavé, dans la préfecture de Haho. Un ouvrage dont les travaux sont très avancés et qui coûtera, à terme, 119.361.250 FCFA.
Après la région Maritime, cap sur Bassar, dans la Kara. La cité métallurgique est partout en plein chantier, notamment à Bangeli, à Bitchabé et à Dimori. A Bangeli, tout est fin prêt. Les travaux ont consisté en la rénovation du bâtiment existant, à la construction d’une maternité de type II et de l’équipement de l’ensemble du Centre Médico-social (CMS), le tout pour un montant de 150 millions de FCFA. De quoi réjouir les bénéficiaires, qui n’ont pas caché leur satisfaction.
« La population de Bangeli est très grande. Nous consultons, en moyenne, 600 malades par mois et environs 40 parturientes dans le même temps. Ceci, dans des conditions difficiles, parce que l’ancien bâtiment regorgeait la médecine, la maternité, le laboratoire et les équipements d’assainissement. Mais le toit était débridé complètement. Il coulait de partout. L’équipement était aussi vétuste, même pour la petite chirurgie. La chaîne de froid est aussi difficile. Mais depuis que tout est réhabilité, nous avons décongestionné les choses. La maternité est à part et l’ancien bâtiment est devenu le bloc d’infirmerie. Cela nous permet désormais de prendre en charge le nombre important de malades qui arrivent. Désormais, nous allons faire la plupart des analyses sur place. Cela va éviter beaucoup les évacuations. Du point de vue psychologique, la beauté du centre agit sur la santé des malades et le personnel aussi est très à l’aise dans son travail. Nous nous réjouissons pour cela », a confié le responsable du CMS, l’assistant Bitèniwé Tchéi.
Soulagement et espoir
Le CMS de Bandjeli flambant neuf est fortement équipé en immobiliers (tables de bureau, chaises), en appareils de laboratoire (pour la biochimie notamment), les tables d’accouchement, les kits d’accouchement et de planning familial, etc.
« Avec la rénovation du CMS et la construction de la maternité, la population de Bangéli est très contente. On pensait qu’on nous avait oubliés. Nous ne savons pas comment remercier le chef de l’Etat. Nous prions Dieu qu’il le garde et lui permette de parachever les œuvres entamées ici. Il a fait plus que ce qu’on pensait. La population est en liesse et très mobilisée, l’attendant pour l’inauguration », s’est confié le chef canton de Bangeli, Seretchi Madjinteba.
A Bitchabé, toujours dans le Bassar, c’est un laboratoire avec salle d’entreposage du matériel de vaccination qui a été construit en plus de l’équipement du CMS de la localité, le tout évalué à 48.780.488 FCFA. L’acte paraîtrait dérisoire aux yeux de certains, mais pour la communauté bénéficiaire, l’œuvre est d’une importance insoupçonnée, vu le nombre de kilomètre à parcourir et l’état de la route jusqu’à Bassar où il fallait s’y rendre pour une moindre analyse.
« Nulle part dans le district de Bassar, on ne trouvera ce laboratoire ultra-moderne. C’est désormais un laboratoire de référence dans la préfecture. Avant, pour une simple glycémie, il faut référer le patient. Le canton de Bitchabé a bénéficié du mandat social du chef de l’Etat », a déclaré l’infirmier d’Etat, M. Mikaïla Ahmed.
Dimori, un autre canton de Bassar n’en est pas moins loti, avec la construction et équipement de son USP, dont les travaux, en cours, couteront à terme 120 millions de FCFA. Mais déjà, la communauté exprime soulagement et reconnaissance.
« Nous remercions vraiment les efforts que le chef de l’Etat fait à notre égard. Depuis fort longtemps, nous avons souffert des infrastructures. Aujourd’hui, nous bénéficions d’un centre de santé de deux bâtiments, d’une clôture et d’une latrine. Avant, les femmes pour accoucher, avaient des difficultés. Parfois, elles mourraient en donnant vie ou ce sont les bébés qui étaient mort-nés. Il n’y avait pas de laboratoire et il fallait parcourir des distances pour faire des analyses. On déféquait à l’air libre, dans la brousse. Aujourd’hui, on a des latrines. De même, on souffrait de l’eau, mais cette fois-ci, la fontaine qui est mise à notre disposition sert de l’eau à toute la population », s’est réjoui le président du CVD de Dimori, M. Gnandi Gmalatoukoume.
Dans le registre des formations sanitaires, l’équipe s’est rendue également à Légbassito, dans la préfecture d’Agoè, où le CMS de la localité est en construction avec un projet d’équipements, pour une bagatelle de 246.410.000 FCFA.
A Tchamba, dans la région Centrale, le paquet est plus mis sur la réalisation des forages, la construction des latrines et des ouvrages d’assainissement, tels les caniveaux et les puisards. Au total, se sont cinq forages réalisés, trois latines publiques de six cabines chacune, des caniveaux et 60 puisards, qui ont été réalisés dans plusieurs quartiers de Tchamba.
De l’eau à Alédjo
Alédjo est un milieu, où trouver de l’eau est vraiment une priorité. Depuis des années, le service de l’hydraulique, la Mission Catholique et d’autres partenaires ont tenté de réaliser des points d’eau pour soulager les peines des femmes et des enfants mais, hélas. Ces tentatives se sont soldées par des échecs. Lors de la construction du CEG de la localité par ANADEB, la communauté a exprimé le besoin qu’on puisse l’aider encore pour voir si, avec une énième tentative, on peut avoir gain de cause.
« Elle nous a dit que la Mission Catholique n’avait pas d’eau. Ce qui fait que, chaque jour, les femmes se sont réparties, quartier par quartier, pour l’approvisionner avant de s’occuper de son propre ménage. Ce qui fait que cela leur prenait suffisamment du temps. ANADEB, dans ses activités, à travers le PAPV, a étudié la doléance et s’est rendue compte que le problème était réel et pertinent. C’est pour cela que nous avons réalisé ce château d’eau, pour alimenter la Mission, mais en même temps, mettre une ou deux fontaines, selon le débit, pour alimenter une partie de la communauté », a expliqué M. Moulamouwa Kérimou, coordonnateur régional ANADEB Kara.
« On vient d’installer les plaques solaires et le château. Mais déjà, lors de la forassion, dès que les femmes ont constaté que l’eau sortait à jet, lors des essais de pompage, elles ont dit Dieu merci, car maintenant leurs peines seront soulagées. Ce n’est qu’une question d’un mois pour que les travaux s’achèvent et qu’elles puissent avoir de l’eau à leur disposition. C’est pour cela qu’elles expriment leur soulagement et joie car, elles seront plus stables dans leurs activités », a-t-il poursuivi.
Finies désormais des scènes de ménages et des séparations de couples à cause du manque d’eau.
L’opération samedi ville propre
Toujours financée par le PAPV, la mise en œuvre du projet dénommé « salubrité dans les villes du Togo » est confiée à ANADEB, dans le cadre de son Programme de Développement Communautaire en Zones Urbaines (PDC-ZU), qui vise à amener 52% des quartiers défavorisés des villes du Togo à se prendre en charge, pour assurer leur épanouissement et contribuer au développement du pays. Cette opération, lancée officiellement à Tchamba, le 9 décembre 2017, affiche d’ores et déjà des résultats satisfaisants au plan national : 15.819 personnes en moyenne, dont environ 9.089 femmes, sont mobilisées à chaque opération, qui se fait tous les 2e et 4e samedis du mois.
Pour un coût moyen mensuel de 39 millions de FCFA, l’opération a permis, en 8 mois, d’enlever 286 dépotoirs sauvages, de désherber et de balayer 192,5 km de voies ou rues, d’entretenir 136 places publiques, de curer 143,5 km de caniveaux, et d’aménager 17 km de berges de rivière dans les villes concernées. En tout, 283 CDQ ont bénéficié d’appui en matériels d’assainissement et des centaines de campagnes de sensibilisation organisées par rapport à l’éducation communautaire à l’auto prise en charge.
L’opération vise à améliorer l’hygiène et la qualité du cadre de vie commun, à développer le vivre ensemble entre les différentes communautés et à améliorer le revenu de plus de 15.000 femmes et jeunes dans 13 villes du pays à savoir : Aného, Lomé, Tsévié, Atakpamé, Kpalimé, Sokodé, Tchamba, Kara, Bafilo, Mango, Bassar, Pagouda et Dapaong.
« Le projet de salubrité dans les villes du Togo nous aide énormément. Ceci, sur plusieurs volets. D’abord, on peut dire qu’il a augmenté considérablement l’effectif de nous les habitants de Fantèkomé, par notre implication dans la mise au propre de notre entourage. Ensuite, on peut dire qu’il nous offre des équipements et matériels de travail, afin d’assainir notre entourage. Il nous donne de quoi nourrir nos familles et de quoi subvenir à nos besoins. Grâce à ce projet, nous avons pu acheter des poubelles puisqu’avant, on déversait nos déchets partout. Nous manquons de mots pour remercier toute l’équipe d’ANADEB, et partant, le ministère de l’Economie et des Finances, à travers le PAPV, ainsi que l’ensemble du gouvernement », a confié Mme Tsotso Guédéhoussou, présidente du CDQ Fantèkomé à Aného dans les Lacs.
L’Agence Nationale d’Appui au Développement à la Base (ANADEB) est chargée de mettre en œuvre la Politique Nationale de Développement à la Base (PNDB) et de veiller à la prise en compte de la dimension «développement à la base» dans les politiques, plans, projets et programmes ayant cours dans le pays Ceci, en partenariat avec des institutions publiques et privées telles que le Programme d’appui aux populations vulnérables (PAPV) avec qui ANADEB a convenu de cinq lettres d’accord pour la réhabilitation et la construction d’infrastructures socio-collectives de base dans les domaines de la santé, de l’éducation, du commerce, de l’assainissement et de la mise en œuvre du projet de salubrité dans les villes du Togo.
Faustin LAGBAI
Source : (Togo-Presse N° 10376 du 21 Sept. 2018)