A Boldigbete canton de Tami, préfecture de Cinkassé, Mme Kondjite DOUTI nous raconte sa petite expérience. Pour cette dame de la cinquantaine, elle n’aurait pas pu monter son activité génératrice de revenu sans les transferts monétaires.
« Lorsque l’ANADEB a dit à Moov de venir nous payer, effectivement on nous a donné pour la première tranche 15000 francs. C’est l’argent là que j’ai pris pour acheter les torches, les condiments, les médicaments et la boisson pour démarrer mon activité génératrice de revenu. C’est ça que j’ai installé devant moi ici. Pour la deuxième tranche, j’ai pu acheter une chèvre pour l’élevage mais il n’a pas encore mis bas. Les prochaines tranches que je vais recevoir, je vais agrandir mon commerce et acheter encore un bélier et un porc pour l’élevage pour qu’après ce projet, ma famille et moi n’allons plus souffrir », a-t-elle déclaré.
Pour Madame Autiem Lamboni, bénéficiaire des TM dans le village de Babigou dans le canton de Nandjoundji, préfecture de Tandjouaré, son fonds de commerce a été constitué par les deux tranches des TM.
« Avant le transfert monétaire, je faisais un petit commerce d’alimentation générale. Quand j’ai reçu les deux tranches, j’ai agrandi mon commerce et j’ai acheté cette chèvre que vous voyez, et qui a mis bas. L’un de mes enfants a été piqué par le scorpion j’ai pris 5000 francs dans cet argent pour l’amener à l’hôpital. Pour les prochaines tranches, avec le consentement de mon mari nous envisageons acheter les fournitures pour nos enfants. Nous disons merci au gouvernement et la banque mondiale à travers l’ANADEB », dit –elle.
Les Transferts monétaires visent à accroitre le revenu et la consommation des ménages ciblés et, de ce fait, leur capacité à faire face aux chocs. Financés conjointement par l’Etat togolais et le groupe de la Banque mondiale pour respectivement 1,32 milliard de francs CFA et 3 milliards de francs CFA par an, ils touchent directement 61.000 ménages pauvres. Ils constituent une part importante du projet de Filets sociaux et services de base (FSB) dans l’amélioration de l’alimentation des ménages pauvres, de leur santé, de la scolarisation de leurs enfants.